Ebola & Infrastructures en RDC: A Quelque Chose Malheur est Bon?

Prevention of Ebola

Le virus d’Ebola est une épidémie appartenant à la classe des filovirus qui se propage d’individus à individus à travers de contacts directs ou transmission par matériels contaminés. L’origine du mot virus d’Ebola est une rivière congolaise (Zairoise) où fut apparu pour la première fois ce virus en 1976. La rivière se trouverait à une soixantaine de Kms de Yambuku, au nord de Bumba. Son éruption récente en Afrique de l’Ouest a eu lieu dans les deux derniers mois. Elle s’est vite propagée aux moyens de rumeurs soit par crainte de la contraindre ou son apparition exacte dans différents pays. Elle constitue une épidémie qui tue le plus vite possible et demande l’existence d’infrastructures pour la combattre et prévenir sa propagation.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le virus d’Ebola est « une fièvre élevée et brutale, des vomissements, des hémorragies profuses, de la bouche, du nez, des yeux, des caillots sanguins disséminés dans l’appareil circulatoire, une diarrhée, souvent sanglante, d’où le nom de diarrhée rouge sont les symptômes de l’infection dont les malades finissent par mourir, vidés de leur sang ou à cause d’une embolie. Sa transmission n’est pas aussi facile qu’on l’imagine, mais il se passe souvent seul un contact très étroit avec un malade (soins infirmiers ou transfusion avec du matériel contaminé) serait dangereux »

Virus Ebola
Virus Ebola

Toutefois, l’inaccessibilité des régions frappées ferait que sa propagation se ralentisse. Cette inaccessibilité peut être due à l’inexistence d’infrastructures sanitaires et de transport ainsi donc causant un double résultat opposé. Voilà les deux aspects majeurs que présente le cas de la République Démocratique du Congo (RDC). Les infrastructures sanitaires sont presque inexistantes. De plus, le mouvement des personnes qui serait à l’origine de sa propagation est de fois limité par l’inexistence quasi-totale d’infrastructures de transport ; donc, « à quelque chose malheur est bon ». Ce malheur est bon parce qu’on l’a voulu, plutôt car l’histoire prouve que ce souci a partiellement existé dans les projets des dirigeants.

L’épidémie d’Ebola qui a déjà fait plusieurs milliers de morts en Afrique Occidentale, Nigeria, Guinée, Sierra Leone et Liberia est récemment apparue à Djera, dans la province d’Equateur. Elle réapparait en RDC pour sa septième fois depuis sa découverte en 1976. Pour toutes ces fois que l’épidémie fait éruption, elle a fait des milliers morts. Les efforts des gouvernants, partenaires nationaux et internationaux ont fait qu’elle soit maitrisée mais le virus ne disparait pas pour autant. 38 ans après, la même épidémie réapparait et trouve les mêmes infrastructures qui n’ont pas presque changé, si pas dans les conditions délabrées. Donc, le virus d’Ebola comme tant d’autres appellent à la responsabilité des dirigeants pour l’avenir par la mise en place des mécanismes visant plus la prévention.

Djera est dans la province de l’Equateur à 25 Kms de Boende dans la province dite forestière. La densité de la Province forestière est de 20 personnes/Km2. La distance de Boende/Djera vers Mbandaka est aux environs de 400 Km ; alors pour d’autres zones comme Bokungu, Befale Monkoto, Bolomba, cette distance est en moyenne de 200 Kms. Une telle distance en RDC dit beaucoup à cause des routes inexistantes. Les moyens de transport le plus fréquent en RDC sont soit aérien, ferroviaires, maritime et routier à petite échelle à cause des routes presque inexistantes. Les personnes avisées connaissent que le moyen le plus utilisé en milieu ruraux est de l’ « Air Footing ». Bien que l’inexistence d’infrastructures de transport est un malheur, il est quelque fois bon car limitant ces mouvements des personnes ; et ainsi ralentir la propagation de l’épidémie dans un environnement caractérisé en général par ce vide. Une face du récit.

10172821_502159669906510_7636571038023151506_nLe modele de routes inter-provinces en RDC

La face la plus compliquée est l’effet de cette inexistence d’infrastructures routières et sanitaires pour endiguer cette épidémie. Plus particulièrement, l’absence d’infrastructures dans la globalité constitue un défi majeur pour prévenir ces types d’épidémie dans le long terme. A la suite de cette inexistence, la population a difficilement accès aux informations de base qui conduiraient à la prévention. Ces infrastructures absentes en général font que la population, surtout rurale n’accède facilement pas au système éducatif qui serait un outil important dans le cadre de mettre en pratique les instructions sanitaires.

Il est aussi à craindre que l’urgence dans la lutte d’une épidémie comme Ebola ouvre des brèches pour les accumulateurs illicites de la richesse à la suite du manque des transactions systématisées des fonds. Ainsi, combattre Ebola en RDC aura probablement un coût élevé par personne compte tenu de ces brèches qui pourront s’ouvrir, mais aussi des moyens utilisables pour acheminer les matériels et personnels qui sont chers par rapport à plusieurs pays.

Comme l’épidémie attire l’attention du monde, même ceux-là qui affichent difficilement leur volonté à résoudre ces défis majeurs du développement trouveraient une opportunité pour ‘boost’ leurs noms et leurs agendas électoraux. Bien qu’étant une priorité et urgence, la lutte contre l’Ebola devrait être une occasion plutôt de penser à l’établissement d’infrastructures de base dans le souci de finir avec cet isolement que connaisse la population, surtout en milieux ruraux au Congo. A la place de propulser ces agendas politiques car ayant limité la propagation, les dirigeants pourraient penser à la nécessité inexprimable de l’amélioration de conditions socio-économiques de la population. Les discours, tractations et confrontations pour s’asseoir à un seul siège, alors que des millions et millions crèvent, me semble moins importants.

Toutefois, voudriez-vous partager, selon vos possibilités, aux amis, connaissances et voisins… les informations de base sur la manière dont se propage l’épidémie Ebola ainsi que la manière de la prévenir. Il est fort probable que vous serez la personne la mieux indiquée qui peut substituer le pouvoir public dans son absence qui est presque remarquable dans différentes zones. Votre appel, sms, message sur les raisons sociaux peuvent contribuer grandement au-delà de vos attentes.

Ntanyoma R. Delphin

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PhD & Visiting researcher @POLISatLeeds. Interest: Microeconomic Analysis of Violent Conflict, Genocide Studies and violence targeting minority groups. Congolese, blogger advocating for Equitable Redistribution of Ressources & national wealth as well as & #Justice4All #DRC. On top of that, I'm proud of being a "villageois"

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