Les commentaires et medias sociaux ont discuté l’incident survenu lors de la démarcation de la frontière entre le Congo et Rwanda. L’incident qui fait l’objet de cet article est l’expulsion de monsieur Ruhimbika Manassé dit Muller, ambassadeur itinérant du gouverneur du Sud-Kivu, monsieur Chisambo Marcellin. L’incident a fait l’objet des commentaires tournant dans le sens de discrimination ethnique comme l’ont dénoncé les parties opposées dont Enock Ruberangabo Sebineza et Julien Paluku Kahondja. Leurs avis sur cet incident peuvent être retrouvés dans leurs communiqués respectifs (Enock Ruberangabo et Julien Paluku)
Pour mieux comprendre comment de tels incidents sont différemment perçus pas des observateurs et surtout les utilisateurs des medias sociaux, le lecteur peut consulter ces liens suivants :https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10205173496443875&set=a.1281191596759.43181.1439133886&type=1&theater et lien twitter (https://twitter.com/Delphino12/status/497826410396778497).
Au lieu de discuter les raisons apparentes derrières cet incident, le bloggeur a choisi plutôt de vous interpréter cet incident dans le sens de leçons à tirer pour l’avenir. L’analyse de cet article considère que de tels incidents sont multiples et s’inscrivent plutôt dans les faiblesses du système dans lequel opèrent ces parties opposées. Il appelle au lecteur de ne pas se fier aux telles réactions qui peuvent surgir n’importe quand ; mais au contraire, de penser aux solutions de mieux établir un système fort dans lequel les appréciations individuelles ne doivent pas primer sur les intérêts publics. Le point de vue n’engage que le bloggeur et il reste discutable.
En premier lieu, le bloggeur croit qu’il est important de fixer l’opinion sur une interprétation erronée du titre qui a annoncé cet incident. Le bloggeur n’avait jamais eu l’intention d’opposer les Banande et les Banyamulenge pour le seul fait d’expulsion de monsieur Muller Ruhimbika. Il s’agissait plutôt de rappeler que, même si cet aspect ethno-racial apparait dans les communiqués de Julien et Enock, le titre du précédent article restait un questionnement et croient avertir les observateurs de chercher d’informations fiables avant de prendre toute position. Pour ceux qui avaient saisi que l’article opposait les deux communautés, le bloggeur vous rassure encore une fois que ce n’était pas son intention.
Les dernières informations sur l’organisation de cette séance entre congolais et rwandais semblent corroborées que Muller a fini par prendre part à la clôture. Son expulsion et son retour dans la commission n’explique pas non plus que la question a été résolue dans le fonds et pour le long terme. Il est alors important de comprendre pourquoi ces types incidents peuvent arriver et comment les prévenir.
Il s’agissait de deux commissions initiées au niveau des Etats et discutant une question épineuse de la démarcation de la frontière entre pays. Le Congo et le Rwanda, deux pays dont les relations se sont dégradées ces dernières décennies. Il est aussi simple de comprendre que, les deux pays, ces dites commissions étaient composées de plusieurs membres. Leur composition aurait fait l’objet d’une discussion institutionnelle tout au long de la préparation de cette réunion. Au besoin, les institutions qui devaient prendre part ont été contactées/consultées bien avant et auraient été demandées de proposer les listes de personnes qui vont participer. La province du Sud-Kivu aurait été représentée par deux personnalités, si ma mémoire ne m’abuse pas. Il incombe au niveau central, en RDC comme celui du Rwanda, de nommer un chef de la délégation qui devait gérer tous ses membres. Le chef de la délégation reste la personne responsable dans le déroulement de toutes les activités lui assignées.
A mon entendement, aucun membre de la délégation ne représentait pas sa communauté ethnique ; plutôt, ils représentaient les institutions qui leur avaient mandatés. La première responsabilité, de tout délit ou manquement que pourrait commettre un membre de la délégation, incombait à l’institution qui l’a envoyé et non à sa communauté. Donc, l’expulsion d’un membre de la province du Sud-Kivu aurait été une question à régler entre cette province et la hiérarchie et le niveau central. La question ne devait pas non plus impliquer en premier la province hôte du Nord-Kivu même si la frontière à démarquer se situe dans celle-ci. Les jeux derrières les scènes n’enlèvent en rien l’aspect responsabilité du chef de la délégation congolaise.
Il me reste difficile de comprendre la manipulation qu’aurait fait le gouverneur du Nord-Kivu auprès du chef de la délégation congolaise de faire expulser un membre venant d’une institution ayant droit. En plus, il est absurde de penser que Muller ait été expulsé pour être membre de la délégation du Sud-Kivu alors son (ses) collègue (s) a (ont) continué de participer. Ce qui porte à croire que l’incident ne le vise pas car ambassadeur itinérant du gouverneur du Sud-Kivu ; mais sur base d’autres raisons qui peuvent s’interpréter différemment.
Mais au cas où Muller ait été expulsé pour des raisons de son appartenance ethnique, il incombait toujours à sa province de défendre son choix en la personne. On aurait dû plutôt assister à des communiqués entre la Province du Sud-Kivu et la hiérarchie centrale ou la province du Nord-Kivu au cas échéant. A ma connaissance, ces communiqués entre provinces n’ont pas été publics comme ceux opposant Enock à Julien. Malheureusement, la réalité sur terrain a défini ces réactions car de fois on se défend et on se fait défendre par ceux-là qui trouvent la nécessite et non par celui qui est responsable.
De surcroît, les deux communiqués nous rappellent que l’appartenance/participation aux mouvements rebelles resurgit comme preuves d’accusations et contre-accusations. De facto, l’observateur peut en déduire qu’il existe, au sein du système, certaines incohérences qui sont liées sur le passé d’individus et acteurs. L’évidence montre aussi que l’engagement derrière le Chef de l’Etat ou la détermination à œuvrer pour la cohabitation des communautés ainsi que le sens nostalgique des conflits constituent des slogans possiblement liés au clientélisme et népotisme. Si du moins l’incident n’avait pas un caractère ethnique, certains aspects discutés dans les communiqués me paraissent inopportuns.
Pour conclure, il est à noter que l’amour de la patrie n’est pas fonction de caractéristiques faciales et d’origines. De ce fait, la première leçon à tirer est qu’il faut que ce système établisse des bases solides et un sens de responsabilité qui ne recourent pas aux appartenances ethno-communautaires. D’une manière générale, le pouvoir public doit veiller à ce que les individus soient protégés indépendamment de n’importe quelle appartenance. Le sens d’organisation reste à désirer pour mieux déterminer qui est responsable de quoi et de qui afin qu’il réponde de ces actes.
Bien qu’il soit connu que derrière les scènes, certaines personnes peuvent toujours influencer, cela n’exclut pas la première responsabilité. Aux lecteurs de comprendre que souvent l’apparence et les compositions des textes peuvent nous tromper. Il est plutôt conseillé de prendre position après une lecture minutieuse de la situation pour éviter de tomber dans les pièges que peuvent tendre n’importe qui pour ses propres intérêts.
Ntanyoma R. Delphin
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Tjrs les dislocations en RDC quel sera l’essort de la population congolaise? La tête de l’Etat doit se concentrer pour todo junto à l’harmonie et non la l’appui aux discriminateurs.