
- Développement & Faits Causals
En dépit de la psychose mondiale dû à l’épidémie de Coronavirus (Covid 19), la prunelle de Paix, a le plaisir de saluer cette avancée positive autour de la guerre qui sévit depuis d’une année déjà dans les hauts plateaux de nos trois territoires, Uvira, Fizi, Itombwe. Elle prend cette opportunité pour rappeler les risques et défis majeurs qui nous encourront si nous persistons dans la haine et la confrontation.
En effet, en date du 13 mars, sous la facilitation de la Monusco, le Mécanisme National de suivis de l’accord Cadre d’Addis Abeba (MNC) ; a réuni à Uvira les groupes armés ainsi que les forces d’auto-défense locale dans le cadre de dialogues pour ramener la paix dans cette partie du pays. Durant ces discussions, les représentants de groupes armés et d’auto-défense ont pris la résolution de signer les accords d’un cessez-le-feu avec d’effets immédiats, pour faciliter l’assistance humanitaire aux déplacés de guerre.
Il vous en souviendra aussi que cette rencontre d’Uvira avait été précédée par les rencontres intra-communautaires de Kinshasa et d’Uvira, sous l’initiative du Président de la République, au travers le MNC, sous la facilitation de L’INTERPEACE, ADEPAE et SVH. Ces rencontres ont eu le mérite d’impliquer directement les répondants de communautés en conflit, en vue d’influencer la solution au conflit, de par leurs positions sociales.
- Risques et Crise Humanitaire si nous persistons dans la Haine
Chers compatriotes ; il ya des bonnes raisons de croire que l’arrêt précaire des hostilités sur le terrain, est une occasion unique, qu’il faille saisir en s’en appropriant et ne plus laisser cette situation se détériorer vers un bilan incalculable.
Saisissant de l’occasion, la prunelle de la paix, se réjouit de cette opportunité, et remercie l’apport de tout un chacun, qui a concouru à cette trêve.
A ceux qui sont opposé encore au processus de la paix, nous leur rappelons que toute guerre, de quelle nature qu’elle soit, elle se termine tôt ou tard par le dialogue. Si nous ne réalisons pas cette réalité opposable à nous tous, même aux plus extrémistes, nous la comprendrons après avoir tout détruit.
Réalisons que les déplacés interne de la guerre dans les hauts plateaux n’ont bénéficié de l’assistance humanitaire, à cause de l’inexistence et l’impraticabilité de moyens de transports comme route ; mais aussi plusieurs autres raisons. Rendons-nous compte ensuite que ces déplacés n’ont pas cultivé depuis plus d’une année à cause de la guerre et que le peu des réserves agricoles ont été pillées. La vérité est que, sils ne profitent pas de cette saison agricole pour semer, ils ne survivront pas de la famine qui le menace déjà. Considérer qu’il y a déjà des cas de kwashiorkor parmi nos déplacés.
Notre plateforme, la Prunelle de la Paix, de concert avec les ambassadeurs de la paix (SYAP en sigle) a, dans le cadre de ses missions, sensibilisé à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Notre lutte a consisté à conscientiser ceux de nos frères qui nourrissent encore l’intention de voir cette guerre s’intensifier davantage.
Chers frères et sœurs, nous partageons déjà les plus de fondamentaux dont le Pays, la Nation ou Patrie mais aussi l’histoire. Il ya lieu de relativiser les secondaires comme la culture, le faciès ou le centimètre du nez, qui ne relèvent que la seule volonté de Dieu. Soyons donc solidaires et complémentaires pour éveiller la conscience de nos populations.,
Nos concitoyens vivant cette partie du pays ont besoin de la vérité pour ne plus se fier aux messages audios des extrémistes de tout bord ; attisant la guerre, pendant que leurs propres familles sont mises à l’abris. Les Radios communautaires à Baraka, Itombwe et à Minembwe peuvent être mis à contribution, pour diffuser ces messages de paix chez nous plutôt continuer à nous entredéchirer.
Notre population a besoin d’une dose thérapeutique de la paix, d’unité et de la tolérance, à la mesure d’une longue période de l’endoctrinement de la haine, de la division et de la méfiance.
La reconstruction des infrastructures détruites par la guerre, (écoles, hôpitaux, églises habitations, bétails) exige un coût en termes d’argent et ce possible d’être fait avec plus d’efforts et moyens financiers. Par contre, le rétablissement de la confiance mutuelle et de l’unité brisées demande de l’engagement personnel et collectif, de la volonté, l’énergie et le temps pour le reste coutera cher et au regard de l’importance de la paix.
3) Obligation & Devoirs du Gouvernement
La sécurité de la population et de leurs biens est à la fois le devoir et une obligation pour l’Etat Congolais ; c’est un défi majeur pour le Gouvernement. Le rôle de l’Etat est ici indispensable pour imposer la paix en faisant respecter de force, ce cessez-le-feu entre groupes armés, avant qu’aucun d’eux ne viole ces accords. Les limites des zones tempos doivent être délimitées, fixées et surveillées par l’armée régulière. Ceci permettrait aux déplacés de retourner, faciliterait en même temps l’assistance humanitaire et le dialogue entre les communautés en conflit.
Cette période de la trêve observée, devrait servir à l’armée de se redéployer dans les zones jusque-là occupées par les groupes armés, pour permettre les déplacés qui veulent retourner dans leurs villages pour cultiver leurs champs.
Jacques RUKEBA
Le Ministre Provincial honoraire du Sud-Kivu ; Conseiller au Ministère de la Décentralisation et des Réformes institutionnelles à Kinshasa et Candidat à la députation nationale aux échéances de 2018-2019
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