
La RDC fait face à plusieurs défis extravagants dont on ne saurait lister sur une page. Les Hauts Plateaux d’Uvira/Fizi-Minembwe en connait autant que la violence glisse dans le sens d’exterminer « les Banyamulenge » dont la famille et la communauté à laquelle appartient Bonheur Sekunzi Zakariya. Sans pour autant se perdre dans tous les détails de tous les maux et défis (socio-politico-économique) de la vie de tous les citoyens congolais, qui vivent nombreux dans des conditions infrahumaines, notre minime réflexion se focalise sur la situation des Banyamulenge en général et certains de leurs fils et filles traités comme des non-humains.
L’arrestation de Monsieur Bonheur Sekunzi Zakariya incarcéré à l’aérodrome de Minembwe en partance pour Goma, pour des soins de santé d’une maladie chronique dont il souffre depuis plus de 10 ans, montre combien cette tribu est assez détestable et abominée par leurs voisins compatriotes et surtout les comploteurs derrière le commandement de l’armée dans les Hauts Plateaux. Bonheur que nous avons vu naitre et grandir n’est pas et n’a jamais été Colonel comme les font croire sur les réseaux sociaux et certains media. Jusqu’à ce que quelqu’un nous prouve qu’il y a de formations militaires qui passent au travers les sérums, stylos ou du thé que tous avons toujours difficile d’accéder dans ces conditions de vulnérabilité. Cette vérité ne change pas quand bien même certains journalistes nationaux ou internationaux de grand renom aient eu le courage d’affirmer qu’il est Colonel.
Il n’est même pas fondateur d’un quelconque mouvement dit « Android» qui n’existe pas! Son seul péché originel est peut-être qu’il est né au sein de la communauté Banyamulenge et ne devrait pas se déplacer de Minembwe vers Goma ou partout ailleurs. Quand Bonheur hausse sa voix pour dire NON au plan d’extermination de sa communauté, cela devrait-il être un péché bien sûr. Ces comploteurs derrière le Général Muhima et ses acolytes ne veulent pas entendre toute voix qui condamne ce plan d’exterminer le Banyamulenge. C’est tout le péché qui a fait qu’un vol spécial soit affrété à partir d’on ne sait pas où en vue de punir Bonheur au nom de toute cette population assiégée et appauvrie.
En effet, Sekunzi Zakariya n’a jamais fait aucune école de guerre, n’a jamais été même dans une académie militaire voire même dans un quelconque service de gardiennage. Ce grade de Colonel qu’on lui colle est dans l’imaginaire des ennemis de la paix. Il n’était qu’un simple citoyen résistant contre un génocide en cours contre les Banyamulenge.
Les Banyamulenge en général n’ont aucun problème avec l’état congolais à vrai dire. Le seul problème qu’ils ont est qu’ils sont pris comme des citoyens à part, par leur propre état, l’unique et lequel ils se reconnaissent. Ils ont même lutté énormément et ont perdu beaucoup de leurs fils et filles depuis l’époque coloniale jusqu’à ce jour.
A l’aube de l’indépendance, suivit de la survenue de la rébellion muleliste en 1964 cette communauté a été victime de toutes les tribulations insupportables à un être humain. Pourtant, à chaque épisode des troubles et conflits voire même des guerres, les jeunes de la Tribu ont souvent joué des rôles déterminants.
Ce qui est marrant, est que cette communauté est diabolisée par la quasi-totalité des politiciens en mal de positionnement de la classe politique du grand Kivu. A chaque fois d’ailleurs, lorsqu’on s’approche des échéances de la consultation du souverain primaire, ces politiciens ne lésinent pas sur tous les moyens disponibles pour secouer le spectre de la haine anti-tutsi. Ils promettent merveilles à leur électorat de ramener les tutsis congolais au Rwanda. Ils s’ensuivent des tueries des masses ciblées et basées sur les faciès. Heureusement, démagogiques attitrés qu’ils sont, ils n’ont jamais atteint leurs desseins maléfiques.
Pourtant, les banyamulenge n’ont jamais attaqué ni provoqué aucune autre communauté voisine en premier. Nous mettons au défi celui qui prouvera le contraire.
Par ailleurs, à chaque fois les Banyamulenge sont prêts voire même les premiers à tous les dialogues pour une cohabitation pacifique. Par exemple, en 2020, ils se sont inscrits dans la ligne de dialogue intercommunautaire à Elais et ont été les premiers à organiser la leur, signe de bonne foi. Des plaidoiries pour réclamer la protection des minorités qu’ils sont comme les veulent les lois nationales et internationales ont été faites tout le temps, mais n’ont jamais eues gain de cause. Même les nations-unies à travers la MONUSCO font la sourde oreille. Ceci montre combien la théorie du complot qui a été faite contre eux entre dans sa phase finale.
En principe, la survivance de plus aptes aidant, les Banyamulenge ne sont pas prêts à donner leurs têtes à couper et léguer à leur progéniture cette logique défaitiste. Ce qui a fait que Bonheur Sekunzi Zakariya devienne résistant à ce génocide, donc Twirwaneho. Je suis aussi Twirwaneho et tous les Banyamulenge nous sommes des Twirwaneho.
Ainsi, la communauté des Banyamulenge ces damnés de la RDC ne peut qu’implorer les autorités compétentes, nommément le chef de l’Etat son Excellence Antoine Felix Tshisekedi Tshilolombo de bien vouloir user des prérogatives que lui confère la constitution afin de les protéger et les épargner de cette énième solution finale qui les vise par certains officiers des Forces armées de la République Démocratique du Congo en complicité avec les tireurs des ficelles des communautés voisines (Babembe, Bafuliru et Bannyindu).
Que vive les Congolais ;
Que vive les Sud-Kivutiens ;
Que vive la RDC unie.
Rumenge Nt. Alain, M.Sc.
Lecturer Militant de la lutte pour les droits de l’homme
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