Ces derniers jours, les miliciens génocidaires de la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO) ont encore signé des incursions dans des camps des déplacés pour commettre des massacres à l’encontre des populations civiles en Ituri. Et ces massacres se commettent à proximité d’une base de la mission des Nations Unies (environ 1 km) et d’un camp des Forces Armées loyalistes (environ 7 kms). Ces exactions surviennent après plusieurs dialogues intracommunautaires et intergroupes armés organisés à grandes pompes par l’Administration militaire de l’Etat de siège en Ituri.
Cependant, le groupe armé terroriste et génocidaire de la CODECO, signataire d’un acte unilatéral de cessation des hostilités qu’il n’a jamais respectées et signataire de l’accord issus du dialogue intergroupes armés d’Aru, vient de commettre une énième tuerie de masse dans le site des déplacés de LALA et dans le territoire de Mahagi dont le nombre global des victimes est de plus de 60 victimes.
Pendant ce temps, les Autorités militaires inefficaces et incapables de protéger les populations civiles, encore moins de ramener la paix en province de l’Ituri, s’évertuent à couvrir leur incompétence en formulant des accusations contre la fameuse et inexistante milice ZAIRE qui serait à la base de la provocation ayant poussé les génocidaires et terroristes CODECO à massacrer les civiles dans le camp des déplacés de LALA dans la chefferie des BAHEMA-BADJERE et dans le territoire de MAHAGI. D’autres exactions étant en cours d’exécution.
Par contre, cette position de l’Armée ne tient pas la route du fait qu’il n’existe aucun camp recensé des victimes des fameuses milices provocatrices des CODECO, ladite milice ZAIRE. Seuls les camps des déplacés fuyant les atrocités et exactions commises par les CODECO sont connus et recensés en territoires de DJUGU, IRUMU et MAHAGI.
Alors que cette milice sanguinaire massacrait systématiquement la population déplacée dépourvue et appauvrie ; aucune intervention militaire ni policière n’a été entreprise par les forces de défense et de sécurité ou de la force de la MONUSCO malgré les cris et pleurs audibles des victimes désespérées, les coups des balles des sanguinaires CODECO ainsi que les feux et fumées provenant du camp, etc.
Il sied de souligner qu’aucune excuse ne peut être acceptée lorsque la vie d’un individu est en danger car la vie humaine est sacrée, encore lorsqu’il s’agit non pas d’une personne mais de plusieurs personnes déplacées. La présence présumée d’une quelconque milice dans le camp des déplacés ne peut en aucune des façons justifier le massacre ignoble des populations civiles. Soulignons que les camps des déplacés sont protégés suivant le Droit humanitaire international.
Ainsi donc, le Gouvernement militaire de l’Etat de siège ne devrait fournir aucune excuse pour justifier le massacre des déplacés dans un camp alors qu’il est censé protéger ses occupants. S’il existe une preuve quelconque de la présence des éléments identifiés à une milice, le Gouvernement devrait les arrêter et les mettre hors d’état de nuire en lieu et place de fournir continuellement des excuses bidon et sans fondement logique. L’attitude de mépris du Gouvernement militaire ainsi que sa version des faits frise une incompétence couplée à un amateurisme d’un Gouvernement qui a totalement perdu tout contrôle.
Par conséquent, le Gouvernement provincial de l’Etat de siège n’a pas à fournir des excuses à la place des terroristes CODECO d’autant plus qu’il n’a même pas présenté ne fut-ce qu’un message de condoléances envers les victimes qu’il aurait dû protéger. Son rôle consiste à traquer, anéantir et éliminer toute menace contre les populations civiles. A défaut, il ne sert absolument à rien et doit donc présenter sa démission. Que vive la paix en Ituri.
Fait à Kinshasa, le 15 Juin, 2023
Me Mugisa Malo Marcel
Chercheur en Droit Humains et acteur Politique
marcelmalo3@gmail.com
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