Stanis Bujakera Tshiamala est l’un de jeunes journalistes Congolais qui est apprécié par la plupart des internautes et ses followers. Stanis est parmi les journalistes les plus actifs sur les réseaux sociaux ; et exceptionnel sur la façon dont il nous partageait des informations à temps. Pour ceux qui le suivaient, il était celui à qui vous devriez espérer obtenir des informations à la une, « flash info ».
Stanis n’est pas seulement exceptionnel dans sa manière d’accéder et de partager l’information. Il est aussi connu pour ses positions largement neutres et qui sont moins influencées par les tenants du pouvoir politique. Ses positions les moins influencées lui ont valu d’ennuis et des difficultés dans son métier du journalisme plus que ses confrères dans les médias. Certains internautes, pour causes et mobiles de défendre leurs couleurs politiques n’hésitent pas de considérer Stanis de « traitre », « infiltré », mais aussi de « Rwandais ». Ce degré de la haine contre un individu prouve combien il dérange certains cercles politiques.
Stanis a été arrêté ce vendredi 08/09/2023 a l’Aéroport de Ndjili en partance pour Lubumbashi. En partance pour Lubumbashi, la Capitale du Cuivre, le déplacement de Stanis Bujakera coïncidait avec celle de Didier Reynders, le Commissaire Européen à la Justice qui était en visite en RDC, et était pendant cette même journée à Lubumbashi. Peut-on penser qu’il fallait attendre que Stanis se déplace vers l’Aéroport de Kinshasa vers une destination à l’intérieur du pays pour que cela soit une occasion de l’arrêter ? Probablement Non, mais tout porter à croire que son déplacement vers Lubumbashi a suscité des suspicions au sein de services de renseignement RDC.
Assassinat Cherubin Okende & Reportage de Jeune Afrique
Interpellé à l’Aéroport de Ndjili, les conditions d’arrestation de Stanis étaient, dans un premier temps, restées floues. Il semble maintenant que les motifs et pistes d’arrestation du journaliste Stanis Bujakera commencent à se dessiner. Le principal grief retenu en son encontre est « de propagation de faux bruits et de diffusion de fausses informations ». La propagation des bruits et les fausses informations font référence à l’article qui a été publiée par Jeune Afrique sur les circonstances d’assassinat de Cherubin Okende. L’article de Jeune Afrique est basé sur un rapport de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) qui a probablement fuité et ait été obtenu par la rédaction du Media Jeune Afrique. L’article semble confirmé la thèse de l’assassinat de Cherubin Okende par les services de renseignement Congolais.
Selon les vraisemblances, Stanis n’est pas l’auteur de l’article de Jeune Afrique mais deux scenarios me sont venus à l’esprit quand j’essayais de comprendre les contours de cette arrestation. L’assassinat de Cherubin Okende est tellement sensible. De rapports confidentiels de sa mort semblent se partager entre les personnages les plus confidents. Au même moment, les Médias locaux et internationaux qui s’intéressent de la politique Congolaise ont largement activé leurs réseaux pour découvrir les circonstances de ce meurtre d’une figure politique de l’opposition a l’approche des élections présidentielles et parlementaires.
L’un de scenarios reste que Jeune Afrique, au travers ses différents réseaux des ambassades, ceux de services secrets Congolais ou d’autres pays, ont pu accéder à ce rapport de l’ANR. Dans ce cas, on parlerait du vrai rapport. Toutefois, dans une période d’un mois à dater du jour du meurtre et celui de la publication de l’article JA, il serait logique de penser qu’il n’est pas si facile d’accéder à une telle information sensible et opté pour sa publication. Dans ce cas d’espèce, il faut trouver un « bouc émissaire », Stanis Bujakera, pour désorienter l’opinion publique et en quelque sorte démontrer que la publication JA sur la mort de Cherubin Okende est non-fondée.
Le scenario le plus plausible est que quelqu’un au sein de services de renseignement, a été confiée la mission de divulguer un « fake » rapport pour piéger Stanis ainsi que JA. Cette personne aurait une de confiance ou étant dans une position qui inspire confiance. Sur base d’une note (rapport), JA aurait cru obtenu une information sécrète alors qu’elle ait été conçue et perfectionne pour en finir avec le journaliste gênant. En tout état de cause, ces pratiques malicieuses sont à bannir dans un contexte socio-politique qui aspire à la démocratie. Les deux scenarios viseraient à brouiller les pistes sur l’assassinat de Cherubin Okende mais ils démontrent clairement que Stanis était le journaliste à abattre. Stanis mérite justice, #FreeStanis.
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