Pas de M23 à Minembwe : Situation Sécuritaire

Tango four en visite a Minembwe 2019

Des sources locales affirment qu’il y a d’affrontements/attaques encours a Minembwe ce matin du 19/01/2025. Ces affrontements/attaques opposent FARDC contre Twiraneho et se déroule autour de la localité communément appelée à l’UGEAFI entre les localités Runundu, Ilundu et Kakenge (Gakenke). Des détonations des armes légères et lourdes se font entendre et la direction d’affrontements est encore difficile à situer.

Climat de Terreur & Deploiement FARDC

Au même moment, la terreur continue à s’installer à Minembwe centre. Le 13/01/2025, le garde du corps du Lt Général Pacifique Masunzu (Commandant de la 3e Zone de Defense) a été tué à la résidence du dernier vers 18h 30. Alors qu’il faisait des mouvements dans l’enclos de la résidence, des hommes en armes non-encore identifiés ont tiré sur ce militaire, natif de la région et père de 10 enfants qui est mort sur le champ. Des sources indiquent que son collègue militaire avec qui ils étaient ensemble était dans encore dans les alentours.

Dans la nuit du 16/01/2025 (vers 20h), deux civiles de la communauté Bashi vivant à Minembwe, un homme et une fille de 17 ans ont été assassinés dans le centre Madegu. Dans la suite de cette terreur, un civil a été assassiné par balle et un autre gravement blessé en plein centre de Minembwe, la nuit du 17/01/2025 (vers 19.30h). Des sources locales affirment que ces deux derniers forfaits ont été commis par les militaires FARDC.

Le signe X indique la localité UGEAFI

Ces affrontements/attaques et terreur se tiennent dans le contexte indiquant que gouvernement Congolais et son armée (FARDC) tendent forcément à lier les événements au Nord-Kivu et la violence au Sud-Kivu, précisément à Minembwe et autour de Twirwaneho. Bien que Twirwaneho ait pour seule mission de protéger les membres de la communauté Banyamulemge, le récent conseil de ministres du 15 janvier 2025

Les actions décisives se poursuivent contre les groupes armés Twirwanero [Twirwaneho] et Red Tabara, supplétifs des agresseurs rwandais dans la région, en territoires de Fizi et Mwanga.

Il y a un danger qui se dessiner par forcément associer Twirwaneho avec Red-Tabara, le M23 ainsi que le Rwanda. Cette manipulation prouve la détermination des FARDC et l’Etat Congolais d’exécuter aisément ce plan d’éliminer le Banyamulenge. On manipule aussi tout en déployant les efforts de faire taire toutes les voix qui oseraient plaider pour la justice des membres de cette communauté.

Ces affrontements/attaques de ce matin arrivent dans un contexte de déploiement d’une brigade FARDC qui est passée par Baraka-Fizi, Mulima vers Minembwe. En date du 10/01/2025, un autre déploiement d’unités FARDC est parti d’Uvira et sont en cours de route pour se diriger a Mnembwe. Il est à rappeler que fin décembre 2024, Minembwe a connu des scenarios similaires d’affrontements/attaques qui ont fait des dégâts énormes, pertes en vies humaines affectant largement les civiles.

Pas de M23 à Minembwe.

La crise et les violences à Minembwe ne sont pas une émanation de la guerre au Nord-Kivu. Depuis fin février 2019 que la situation sécuritaire à Minembwe est demeurée extrêmement fragile. Et ceci a été dû au fait des communautés et surtout les groupes armés locaux se sont opposés à la création de la commune rurale de Minembwe sous prétexte que la majorité de ceux y vivent, le Banyamulenge sont des étrangers. Pour aneantir les « étrangers », les différents groupes MaiMai, Biloze Bishambuke, les rebelles Burundais Red-Tabara et FNL sous la complicité totale et active de FARDC ont presque tout détruit.

Situation de Minembwe en 2019. Le cercle rouge indique les limites que le Banyamulenge ne pouvaient franchir (pendant des années). 

En 2019, chaque village encerclé avait un déploiement militaire des FARDC à Minembwe. Il y avait au moins une dizaine de déploiement (positions) FARDC. Ces unités des FARDC ont activement soutenu les MaiMai/Bishambuke/Red-Tabara ou sont restées indifferent alors les milices armées détruisaient des centaines de villages et pillé des milliers de bovins.

A la suite de ces attaques de 2019 à nos jours, on en compte aujourd’hui des milliers de morts, plus de 400 villages complétement incendiés et plus de 500 mille vaches razziées vendues sur les marchés locaux au « Zaïre», d’infrastructures sanitaires et scolaires détruites. Les membres de la Banyamulenge dans les Hauts Plateaux ont été assiégés sans possibilités de se déplacer même pour une distance de 2 kilomètres. L’état Congolais et les Etats de la région de grands lacs d’Afrique sont tous restés silencieux devant ce carnage. La seule option qui leur restait, le Banyamulenge et surtout les jeunes se sont organisés pour se défendre. C’est impassable qu’aujourd’hui que ces jeunes se laissent faire.

Equipe Eastern Congo Tribune.

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PhD & Visiting researcher @POLISatLeeds, proud of being a "villageois". My interest: Peace, conflict, Genocide Studies, Minority ethnic groups, DRC, African Great Lakes region. Congolese, blogger & advocate #Justice4All in #DRC.

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