Dois-je répondre ou inviter Bilombele à relire ses contradictions/Incohérences/Falsification?

Ce dit Dr Philbert Bilombele sans compte Facebook, Twitter, Email ni téléphone est-il fictif pour engager un tel débat de haut niveau ? Son nouveau article cliquez ici. Dois-je passer par Fizi Media et François Makyambe pour lui atteindre ? Fizi Medias a trouvee une nouvelle approche de mener son combat que d’appeler à l’extermination ? Rien de surprenant. Je fais mon dernier courage pour lui communiquer à travers ses représentants. Toutefois, je souhaiterai qu’il s’annonce pour un débat sans frisson mais aussi sans retard. En reflétant sur les incohérences de Bilombele dans son premier article sur Fizi Medias (lire ici), mon article Blog date du 03/Mars/2020 (lire ici) alors le sien avait été posté sur Fizi Media en date du 24/Février/2020. Je me demande pourquoi doit-il attendre 33 jours pour répondre à une réflexion dont il maitrise ses éléments et poster une autre réplique le 6/Avril/2020. Fallait-il autant de jours pour fixer les lecteurs sur ce qui constitue un débat qui endeuille le sud du Sud-Kivu ?

Quand l’éditeur en chef de Fizi Medias appelle à l’extermination. Rien d’étonnant dans ce débat

Je m’efforce de parler à celui dont je crains qu’il soit une personne fictive ; qui traine dans les négociations tribales par peur d’assumer ses points de vue. Quelques éléments dont Philbert doit bien considérer et je crois leur importance pourra lui amener à bien orienter ce débat. Ma lettre au Président de la République Démocratique du Congo (du 29 Octobre 2019) ne suggère pas la révision de chefferies mais plutôt la constitution d’une équipe indépendante des chercheurs qui pourrait interroger les archives coloniales en vue de déterminer qui avait quoi, comment et quand. Ma proposition est vraiment claire et ne dois pas être confondue par celle de la communauté Banyamulenge. Bien qu’étant signataire de la déclaration Banyamulenge de Février 2020 et soutenant cette option de revoir les chefferies traditionnelles, la nuance existe en ce qui concerne ma lettre et la déclaration. De ce fait, je propose à Makyambe Francois de partager à Bilombele ladite lettre afin qu’il le lise calmement pour comprendre et contredire mon argument. Ensuite, je ne reviens pas sur le monologue du dit Prof Kalonda Mbulu. Je crois Bilombele n’a pas eu la chance de discuter avec Kalonda Mbulu pour qu’ils mettent ensemble leurs énergies en vue de fournir d’éclaircissements sur mes commentaires qui sont restés sans suite chez ce dernier. On me dirait qu’il fallait à Kalonda de prendre un avion pour Bruxelles en vue de reconstituer son argumentaire. J’ose espérer que sa visite aux archives coloniales pourra lui donner une occasion de palper plus d’indications allant dans le sens contraire de ses positions. Voici ces commentaires ; peut-être les efforts de ces deux éminents scientifiques pourront nous indiquer la voie à suivre dans ce débat.

  1. Incohérences de Lecture : Luvungi sur le Lac Tanganyika   

En rapport avec le concept Bantu, j’invite Philbert Bilombele (si du moins scientifique) de revoir la version de Wilhelm Heinrich Immanuel Bleek, dans Comparative Grammar (1862). Il retrouvera sa réponse et me rejoindrait pour affirmer que Azarias Ruberwa et Bilombele sont tous deux de Bantu à multiples identités. Pour preuve, Philbert Bilombele serait du clan Bashikalangwa (je suppose), ‘Mubembe’, ‘Mubondo’, ‘Congolais’, ‘Belge ou Français’ et Bantu. Il aurait été bon d’avoir une identité humaine. Ils sont tous deux Bantu et cela reste ma position que les deux pourront réfuter pour de fins politiques ou d’abstraction politicienne. Mon intérêt en évoquant ces multiples identités était plutôt de rappeler à Bilombele que les ‘Babembe’, loin d’avoir un territoire propre à eux, les considérer comme un groupe ethnique ayant un ancêtre commun est totalement faux et archifaux. On connait des clans hétérogènes qui se ressemblent autour d’un mythe qui leur donner le pouvoir et force de s’imposer sur les territoires qui jadis avaient été occupé par d’autres groupes communautaires. Pourrait-il lire réflexion d’un éminent ‘Mubembe’ Kakozi et Ebukala (ici le texte). D’écrits innombrables l’affirment, les Bazoba/Bajoba, Babuyu, Masanze connaissent bien l’établissement dans l’actuel Fizi de Bashikalangwa, Balala, Babungwe, Basimukinje…. Ces clans qui se rejoignent après 100-150 ans, organisés en groupements politiques en 1922 avaient eu leur pays avant leur existence (établissement) dans cette partie du pays ? Pour ne pas être trop discourtois, je me permets de ne pas étaler ces écrits/conceptions de la période coloniale qui indiquent un niveau très élémentaire d’organisations politiques en Kalembelembe et Fizi. Je crois d’ailleurs, les crises que connait cette partie du pays seraient liées à ce niveau stagnant de gestion de pouvoir local couplé de disfonctionnement d’un Etat qui abandonne ses missions et responsabilités dans les mains de cupides à 2000 Kms de Kalembelembe.

Je tiens à rappeler que nulle part dans mon article blog j’ai indiqué que Uzige est l’actuel Burundi. Je cadrais simplement Bilombele qui croyait que Uzige est l’actuel ‘Bushi’ alors que dans Hore et sur sa carte, il est clair que c’est l’actuel Plaine de la Ruzizi y compris les Moyens Plateaux de la chefferie dite de Bafuliro. En interprétant les cartes de Hore, Bilombele avait estimé dans son premier article ceci : « Comme on peut le voir sur la carte de Hore, en annexe No 1 : Uzige (c’est l’actuel Bushi) ; l’Uvira est l’Uvira actuel [allant de Ruvenga (actuel Luvungi), Kavimba (actuel Kanvivira)…». Je tenais à lui indiquer que la carte situe Uzige dans la Plaine de Ruzizi car jamais Luvungi n’est a sitier sur le Lac Tanganyika. Bilombele serait ce Mubembe qui n’a jamais traversé la frontière Kavimvira pour voir le Lac Tanganyika et le croit s’étendre jusqu’à Luvungi !. C’est ce manque de connaissances de cette région qui ferait peut-être qu’il voit Ubemba allant jusqu’à Kilembwe ! Dans mon premier article, je lui indique aussi que par surprise, Hore révèle que Uzige est cette région/territoire habité par de peuples d’origine Burundaise (peuple d’Uzige est à distinguer difficilement avec le Burundi).

 2. Pays d’Ubemba sans « Royauté ni Chefferies »

D’ailleurs, ils sont nombreux ces dits ‘Bafuliro’ actuels qui. Il y a quelques années, ils se dénommaient Bazige et sont actuellement Bafuliro. Ils sont toujours localisables dans le groupement Muhungu et il serait que certains sont devenus de députés et ministres honoraires qui parlent Kirundi, Kinyarwanda et Kifuliro. Peut Bilombele prouve le contraire dans mon article ; rien n’est magique. Ensuite, j’ai réalisé, sur base d’incohérences ou initiation à la falsification que Bilombele ne sait pas lire que Ubemba qu’il croit être le pays de Babembe ; c’est une partie constituée de quelques localités comme l’indique Hore (page 13). Meme si on peut accorder les bénéfices de doute sur les propos de ce Dr, on dirait que le pays de ‘Babembe’ est situé entre Kabondozi et Lweba. Par ricochet, ‘Babembe’ feraient alors mieux de libérer les terres de Masanze, Ukaramba, Ubwari et Ugoma. Enfin, on dira peut-etre qu’un seul clan est le Babembe habitant le territoire de Bazoba. Si on creuse plus, on finira par trouver une origine Tanzanienne avant de faire l’Itombwe car le Babembe signifie les gens de l’Est et non une ethnie. J’invite ensuite Bilombele de bien lire que sur la carte d’Ugoma on indique RUANDAS. S’agit-il d’un clan Babembe ? Faisant abstraction d’éléments contenus dans les documents qu’ils utilisent indiquerait que Bilombele veut à tout prix cacher cette réalité. Je ne sais s’il faudra qu’on s’assoie ensemble pour pointer du doigt ce mot Ruandas. C’est ici que Bilombele me semble enfoncer les doutes de ceux qui auraient dû le croire. Il veut enfin faire croire que les Babembe n’ont pas besoin de chefferies ; une nouvelle donne.

Quand on met en cause l’existence des chefferies que lui défendait dans son premier article et dans les déclarations successives de la communauté dite ‘Babembe’ ; Bilombele a déjà fait un pas pour admettre que ces chefferies n’ont jamais existé car ils avaient un pays. Ce pays est difficilement à localiser dans l’actuel territoire de Fizi ; comment le croire. On finira par s’accorder avec lui que même ce pays dont il clame seul n’a jamais existé car on parle de Ubemba chez les Bazoba. Enfin, quand on parle de groupes ethniques qui ont vécu avant la période coloniale, Bilombele brandit des réfugiés qui ont été accueillis en 1960 et ont fait l’objet de débat en 1954. Quel raisonnement en confinement avant le Coronavirus ? Il maitrise moins l’affaire de l’entrepreneur Belge Ligha qui avait occupé Itombwe/Mibunda avec une ferme de plus de 12,000 vaches décimées par les Maimai durant les violences post-indépendance (1964-1965) avant d’attaquer celles de Banyamulenge. Les 125,000 qui ont été razziées l’année passée entre dans cette suite de la barbarie.

Voilà pourquoi, j’invite Bilombele de revoir ces incohérences pour ne pas les appeler « Ubwenge ». Il ferait mieux de nous présenter comment ce pays « Ubemba » était gouverné (sans chefferies ni royauté). Comment étaient gérées ses frontières avec le Nord (Uvira) ; le Sud (Masanze) ; l’Ouest (Tanzanie et Burundi) …. J’ai peur que nos amis finissent par se tromper et étaler leurs difficultés d’argumenter : Ce n’est rien d’autre que la falsification ?  

NTANYOMA R. Delphin

PhD Researcher in Conflict Economics

The Institute of Social Studies/

Erasmus University Rotterdam

Twitter: https://twitter.com/Delphino12

Blog: www.easterncongotribune.com     

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PhD & Visiting researcher @POLISatLeeds, proud of being a "villageois". My interest: Peace, conflict, Genocide Studies, Minority ethnic groups, DRC, African Great Lakes region. Congolese, blogger & advocate #Justice4All in #DRC.

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