« Anzulunisation» comme Idéologie : Banyamulenge, victimes d’un Génocide au Sud-Kivu par John MAVUGO

Depuis Avril 2017 à nos jours, dans les hauts plateaux de Fizi-Uvira-Itombwe/Mwenga, la communauté Banyamulenge vit le énième épisode de guerres lui imposées pour des raisons identitaires ; malgré que la question liée à la nationalité avait été vidée définitivement par la constitution de la RDC du 18 février 2006 adopté par référendum.

Pendant tout ce temps, sous les labels de groupes armés locaux et étrangers, des violations graves des droits humains sont perpétrées quotidiennement ; des faits constitutifs du crime de génocide et crimes contre l’humanité sont commis à grande échelle ; les auteurs jouissent d’une impunité totale, et un silence coupable et caractérisé des acteurs politiques, judiciaires, et humanitaires s’est observé à l’interne comme à l’international.

Au niveau national, de l’Est à l’Ouest ce peuple trouve difficilement de sympathie. L’origine de l’antipathie même pour ceux qui ne connaissaient pas le Banyamulenge se trouve dans les manipulations politiques et de discours d’exclusion véhiculés par les adeptes d’Anzuluni Bembe. L’ « Anzulunisation » est devenue une idéologie qui nous conduit à un génocide.   

  1. Aperçu historique

Pour comprendre le calvaire auquel les Banyamulenges font face chez-eux en RDC depuis plus d’un demi-siècle ; un aperçu historique sur les périodes douloureuses de guerres liées à leur identité est nécessaire.

L’histoire nous renseigne que les Banyamulenge sont sur le territoire de ce qui est devenu la RDC, bien avant la conférence de Berlin de 1885, tel que confirmé par plusieurs historiens à travers leurs ouvrages.

Il est de bon aloi de souligner que pendant l’époque coloniale, il y avait des entités territoriales coutumières (chefferies) qui étaient gérées par les Banyamulenge ; mais qui furent supprimées de manière visiblement discriminatoire par le décret-loi du roi belge en 1920 sous une réforme administrative territoriale.

Peu après l’indépendance, une grande majorité des populations du Grand Kivu a commencé à développer une théorie selon laquelle les Banyamulenge comme tous les autres tutsis de la RDC, seraient des sujets rwandais et/ou burundais qu’il fallait expulser à tout prix du territoire congolais.

Depuis 1964, la guerre dite de Mulele a exacerbé la situation par le fait que la communauté Banyamulenge s’est ralliée du côté du gouvernement zaïrois pour combattre la rébellion ; tandis que les autres communautés voisines avaient rallié les rangs de la rébellion et celles-ci se sont affrontées ouvertement.

Il est important de rappeler que dans les premières années du règne de Mobutu ; la politique basée sur la division et/ou haine ethnique n’a pas eu beaucoup d’espace dans les sphères politiques ; parce que lui-même Mobutu n’en voulait pas. Mais, un bon nombre de la population du Kivu en nourrissait déjà vis-à-vis de leurs voisins Banyamulenge et les Tutsi en général.

C’est dans ce contexte que la constitution ainsi que la loi sur la nationalité avaient subies plusieurs révisions et/ou changements ; dans le seul but de chercher à écarter ceux-là qui étaient faussement considérés comme étrangers.

Par ailleurs, au début des années 1990, à la suite des grands changements que subit la politique internationale ; le régime de Mobutu se voit obligé de se conformer aux principes démocratiques universellement établis ; lesquels principes étaient depuis longtemps foulés aux pieds pendant ses 32 ans de dictature.

En avril 1991, Mobutu convoqua la Conférence Nationale Souveraine pour conduire le pays à la démocratisation ; mais hélas, au-delà de cette mission noble et salvatrice, certains extrémistes vont faire à ce que la Conférence Nationale Souveraine puisse examiner aussi la question de la « nationalité douteuse » collée au peuple dit d’expression rwandaise du Nord & Sud-Kivu.

Pour condamner ce peuple par défaut, leurs délégués en la personne de Mgr KANYAMACUMBI Patient, alors Secrétaire Général de la Conférence Episcopale du Zaïre, et Hon RWAKABUBA SHINGA et bien tant d’autres furent défenestrés et chassés de la Conférence.

À l’issue de ces assises, plusieurs résolutions furent adoptées parmi lesquelles la constitution d’une commission parlementaire ; qui aura pour mission d’étudier la question de la « nationalité douteuse » collée à une partie des citoyens zaïrois du Kivu ; et cette commission sera confiée à Mr Gustave VANGU MAMBUENI, ANZULUNI BEMBE et Crts.

Cette commission aboutira à une résolution selon laquelle les Banyamulenge ainsi que les Tutsi du Nord-Kivu ; faussement qualifiés comme immigrés, sont des sujets étrangers rwandais ou burundais qui devaient être conduits aux frontières. Il faut rappeler que cette décision infernale fut l’une des causes principales de périodes difficiles qu’a connues la communauté Banyamulenge et les Tutsi en général en RDC.

De la résolution de la commission dite VANGU- à la transition de 2003 jusqu’à l’adoption d’une nouvelle constitution en 2006 ; laquelle constitution remet chaque citoyen dans ses droits sur la nationalité ; l’histoire nous apprend que le droit s’arrache et surtout lorsqu’ il s’agit de droit à la vie.

  1. La période 2017-2021

Comme nous l’avons dit au début, c’est depuis avril 2017 que la présente guerre qui se vit dans les hauts plateaux de Uvira-Fizi-Itombwe s’est éclatée dans le groupement de Bijombo, chefferie de Bavira, territoire d’Uvira  pour faire tache d’huile et embraser tous les hauts plateaux.

Il sied de souligner que, depuis deux ans avant l’éclatement de cette guerre, différents responsables des sociétés civiles et autres personnalités de la région ; alertaient dans les médias et auprès des autorités et services de l’Etat congolais sur la présence des groupes armés étrangers notamment RED TABARA, FNL-NZABAMPEMA, FOREBU et autres ; dont les incursions se faisaient sous l’œil impuissant/ou complaisant de l’Etat Congolais.

Pendant ce temps, les alliances de circonstances se sont faites entre les groupes armés maï-maï  d’obédiences Bembe, Fuliru et Nyindu d’une part ; qui, depuis des années avaient juré de faire flèche de tout bois pour en finir avec la présence des Banyamulenge en RDC ;  et les groupes armés étrangers d’autre part, tous sans être inquiétés par l’Etat congolais.

Les attaques sporadiques visant les villages habités par des banyamulenge étaient signalées et faisant beaucoup de pertes en vies humaines ; incendies et destructions des villages, ainsi que les pillages des bétails pour mettre les rescapés dans des conditions de fuir leurs villages.

En 2019, la guerre a pris un nouveau tournant décisif, les attaques se sont intensifiées, les victimes sont nombreuses, les destructions et incendies de villages se font à grande échelle, la razzia des bétails se fait à la diable.

Les rescapés abandonnent leurs milieux d’origine pour être cantonnés à Minembwe centre sans aucune assistance ; ni du gouvernement congolais, ni celle des organisations humanitaires.

Chose étonnante, pour empêcher l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité en faveur de cette population meurtrie ; des thèses de conflit intercommunautaire avaient été avancées alors que lesdites attaques étaient perpétrées par des groupes armés maï-maï reconnus en tant que tels par le gouvernement congolais (bien qu’ils soient à connotation tribale) ; ainsi que des groupes armés étrangers engagés à côté d’eux tel que confirmé par le rapport du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme publié juin 2020.

Pour ne pas mourir les mains croisées, des jeunes Banyamulenge se sont spontanément constitués en groupe d’auto-défense civile (Twirwanaho) comme ce nom l’indique littéralement ; pour assurer une légitime défense vis-à-vis des attaques des groupes armés maï-maï et alliés contre cette population civile.

Entre temps, du côté Banyamulenge des cris d’alarme  allaient dans tous les sens et à tous les niveaux de responsabilité ; mais hélas les lanceurs de ces cris d’alarme ont été infiniment bercés de fausses promesses ; et le nettoyage ethnique se poursuivait et faisait toujours des victimes.

Du de côte de communautés voisines, tous les notables faisaient semblant comme si la situation était normale ; personne n’en parlait comme si les maï-maï et alliés faisaient un bon boulot ; et les forces de sécurité toujours passives derrière la thèse du conflit intercommunautaire pour justifier sa non intervention ; une situation qui a suscité beaucoup d’interrogations !

Comme conséquences, les hauts plateaux de Fizi-Uvira-Mwenga sont décimés, des milliers de vies humaines fauchées, des villages détruits par centaines, des vaches razziées par centaines des milliers.

Du côté du gouvernement et des forces de sécurité, pas ni assistance, ni autres mesures concrètes pour stopper ce carnage, moins encore ni opérations militaires pour arrêter ces crimes contre l’humanité perpétrés à grande échelle!.

En juin 2020, une attaque des maï-maï et alliés en provenance de Kipupu comme à l’accoutumée ; est dirigée à Kalingi, un village périphérique de Minembwe habité par les Banyamulenge. À l’issue de cette attaque, les pertes en vies humaines et le pillage des plusieurs centaines de vaches ont été enregistrés.

En représailles, en date du 16 juin 2020, des jeunes Banyamulenge regroupés dans le groupe d’auto-défense Twirwaneho, ont attaqué le village de Kipupu, qui, selon plusieurs sources concordantes était considéré comme le bastion de groupes armés maï-maï et alliés axe d’Itombwe en territoire de Mwenga ; pour récupérer les bétails pillés quelques jours plus tôt à Kalingi.

Attaques continuent jusqu’en Mars 2021 dans les localités de Rurambo (16.03.2021)

Pour dénoncer cette attaque, la société civile du Sud-Kivu noyau de Kipupu a annoncé un bilan illusoire et fallacieux de plus de 200 morts, des centaines de personnes disparues, plusieurs maisons incendiées et/ou détruites.

Soudainement ; les autorités tant provinciales que nationales, des personnalités influentes à l’interne comme à l’international, des notables communautaires, sont tous sortis de leur silence légendaire et entrent vite en religion pendant qu’ils avaient opté pour le silence depuis le début des hostilités.

Pour fixer l’opinion nationale et internationale, une délégation conjointe autorités provinciales-MONUSCO a été dépêchée sur terrain et un bilan de 15 morts (paix leurs âmes) a été établi et communiqué pour la consommation de l’opinion. Peu après, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a effectué une descente sur terrain, et a confirmé le même bilan dans son rapport publié en juin 2020.

Dans le même rapport, le BCNUDH va loin en disant que : « plusieurs sources rencontrées sur place indiquent également que la population civile aurait quitté le village de Kipupu depuis le mois de mars 2020 » ; ce qui donnerait raison à ceux-là qui considèreraient Kipupu comme le Quartier Général des maï-maï et alliés axe d’Itombwe.

L’occasion faisant larron, avant cette enquête chacun avait présenté son bilan selon son humeur ; et des bilans contradictoires avaient été présentés à l’opinion nationale et internationale

Dans la foulée, avant même que l’opinion soit fixée, le très célèbre Prix Nobel Dr Denis MUKWEGE, depuis longtemps critiqué pour son silence face au carnage qui se déroulait dans sa propre province depuis plus de trois(3) ans ; pour uniquement le cas de Kipupu, il sort désormais de son silence et lâche que : « ce sont les mêmes qui continuent à tuer en RDC. Les comptes macabres de Kipupu  sont dans la ligne droite des massacres qui frappent la RDC depuis 1996 ».Face à ce propos, des vives critiques s’en sont suivies en qualifiant de tribaliste et haineux notre Prix Nobel vis-à-vis des Banyamulenge ; car ses propos avaient choqué plusieurs personnes après trois ans de silence de ce dernier ; pendant que sa province enregistrait régulièrement des victimes ; y compris même celles des violences sexuelles suite à la guerre injustement imposée à cette population civile.

Pour répondre aux besoins de la population en détresse et longtemps abandonnée par les organisations humanitaires d’une part, et couper court aux critiques suite à son indifférence vis-à-vis des habitants de Minembwe d’autre part; la Fondation Panzi en consortium avec le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme(BCNUDH) ; a organisé une campagne d’assistance thérapeutique vers la fin janvier et début février 2021 à Minembwe et à Kipupu, ce qui est à encourager.

Il est fort probable que Minembwe avait été ciblé pour cette campagne parce que plusieurs milliers de déplacés ayant fui la guerre y sont concentrés ; sans aucune assistance quelle qu’elle soit.

Quant au choix de Kipupu, beaucoup de personnes dans la région disent que la population civile aurait quitté Kipupu et ses environs depuis le début de l’année 2021 ; tel que affirmé par le rapport du BCNUDH, et se demandent s’il n’y aurait pas un lien direct entre les positions du Dr MUKWWEGE dans le passé et le choix de Kipupu pour la campagne.

C’est à cause même de cela que l’étape de Kipupu pour la Fondation Panzi avait suscité des vives réactions éphémères ; pour ceux-là qui considéreraient Kipupu comme le Quartier Général des maï-maï et alliés axe Itombwe.

  1. Les rôles joués par différents acteurs

Pour comprendre la situation qui prévaut dans les hauts plateaux de Fizi-Uvira-Itombwe, il faut d’abord savoir qui fait quoi dans cette guerre,  et pourquoi ?

La question posée nous renvoie directement aux acteurs de près ou de loin de cette guerre de déracinement des Banyamulenge sur leurs terres ancestrales ;  dont les faits constitutifs tombent sous le coup des dispositions du statut de Rome de la Cour Pénale Internationale ; et celles de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Les acteurs se situent à plusieurs niveaux ou catégorie, selon le rôle que joue chaque acteur, actif ou passif, dont son action ou inaction contribue au finish à la réalisation du mal à infliger aux paisibles citoyens.

Ces acteurs peuvent être classés en trois(3) catégories à savoir : les planificateurs, superviseurs et les exécutants, tous engagés sur plusieurs fronts.

Depuis le début de cette guerre de déracinement que subit la communauté Banyamulenge dans les hauts plateaux du Sud-Kivu, on a assisté à plusieurs formes de participation à la guerre selon le front sur lequel chaque acteur est engagé ; notamment : le font politique, médiatique, et militaire.

Pour ceux qui sont sur le front politique, leur travail a été celui de planifier ou concevoir, sensibiliser, et créer des faux motifs sous prétexte desquels les Banyamulenge devraient être déracinés dans les hauts plateaux ; présenter une fausse image de la crise pour attirer l’attention de l’opinion nationale d’une part ; et empêcher l’intervention des décideurs politiques et des forces armées d’autre part,  dans le seul but de satisfaire les intérêts politiques et/ou tribaux qui peuvent varier selon les acteurs.

Comme les exécutants sont constitués des groupes armés locaux et étrangers tel que le confirme plusieurs rapports ; il est facile de déduire que les planificateurs ou concepteurs de ce plan démoniaque sont aussi locaux ou nationaux et étrangers ; et leurs intérêts qui convergent aujourd’hui pourraient diverger  à un moment donné car leurs alliances sont fondées sur des raisons non sincères les uns vis-à-vis des autres ; ce qui peut conduire à un conflit régional.

Tandis que le front médiatique dans sa diversité, il est assuré par la grande masse des extrémistes ; qui communiquent par tous les moyens dans le but de ternir l’image de la communauté Banyamulenge et les Tutsi en général au sein de la population nationale ; afin de faire agir celle-ci contre cette infime minorité Tutsie de la RDC.

Cette catégorie d’acteurs engagés sur le front médiatique, a excellé depuis des années dans des campagnes de diabolisation contre toute la communauté Banyamulenge et les Tutsi en général ; en leur présentant comme étant la cause principale de tous les maux qu’a connus la RDC, afin de trouver la raison d’en finir avec eux.

C’est dans ce cadre que les médias congolais inondent impunément des discours de haine contre les Banyamulenge et les Tutsi en général ; même en milieux publics sans craindre ni la sanction de l’Etat congolais pour leurs auteurs ; ni la censure du service de régulation des médias pour ceux-là qui leur accordent l’espace.

Les auteurs de ces discours sont entre autres, des personnalités politiques, des personnalités influentes de grande renommée,  responsables des médias, des responsables des églises, représentants des sociétés civiles et ONGs  quelques fois à connotation tribale, ainsi que le citoyen lambda qui n’a que les réseaux sociaux comme audience.

Il est connu que  cette diabolisation en tant que technique de propagande de guerre ; a permis à rendre coupable voire même déshumaniser le groupe visé, en le présentant comme bourreau, afin d’exposer les membres de celui-ci à la vindicte populaire génocidaire sans la moindre compassion du reste de la population ; et ainsi baliser le chemin au front militaire pour passer à l’acte final.

Quant au front militaire, il est assuré d’une part par des groupes armés maï-maï et tout ce lui qui veut opérer sous leur label ; et d’autre part les groupes armés étrangers et tout ce lui qui veut opérer sous le label de ces derniers.

Il faut noter que ce groupe d’acteurs constitue la catégorie des exécutants du plan macabre de nettoyage ethnique conçu par les politiques ; contre la communauté Banyamulenge, dont les membres sont engagés depuis des années, dans la voie de marcher main dans la main avec les institutions de leur pays la RDC ; pour bâtir un Etat basé sur le respect des valeurs démocratiques, bonne gouvernance, et aussi pour contribuer à la restauration de la paix en RDC, etc…

En guise de conclusion, il est évident que quiconque veut déstabiliser ou chasser les Banyamulenge sur leurs terres, leur fait la guerre par l’entremise des groupes armés locaux ou étrangers comme c’est le cas aujourd’hui ; mais les Banyamulenge sont fortement attachés à leurs terres ancestrales à tel enseigne qu’ils ne sont pas prêts à abandonner leur pays.

Enfin, je dirais tout simplement que l’Etat congolais ferait mieux de protéger tous ses citoyens, ce qui revient même à sa charge régalienne, sans aucune discrimination quelle qu’elle soit; de bannir des discours de haine,  et c’est pour l’intérêt supérieur de la nation au lieu de laisser le pays cheminer tout droit vers le chaos ; bref, à assumer ses responsabilités en bon père de famille.

La communauté internationale quant à elle, devrait  briser son silence, condamner cette barbarie, intervenir pour stopper ce nettoyage ethnique en cours, mobiliser les organisations humanitaires, et faire activer la justice internationale dans le but de se pencher à la situation dramatique qui a prévalue depuis quatre ans dans les hauts plateaux de Fizi-Uvira-Mwenga en RDC.

Quant aux acteurs, d’arrêter la guerre et faire la paix avec tout le monde dans nos diversités culturelles.

 

John MUJYAMBERE MAVUGO,

Analyste indépendant et citoyen de Minembwe

Kinshasa, le 23/03/2021

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PhD & Visiting researcher @POLISatLeeds. Interest: Microeconomic Analysis of Violent Conflict, Genocide Studies and violence targeting minority groups. Congolese, blogger advocating for Equitable Redistribution of Ressources & national wealth as well as & #Justice4All #DRC. On top of that, I'm proud of being a "villageois"

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